Conrad J. Reed » Meg : Admin Suprême
Messages : 213 Date d'inscription : 13/02/2010 Age : 28 Localisation : San Francisco !
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| Sujet: You can't save me... | Jenny E. Hartley. Jeu 14 Oct - 21:46 | |
| - Spoiler:
Jenny,
Je suis incapable de te dire pourquoi je suis parti comme ça, du jour au lendemain, sans prévenir personne. Je ne peux même pas te dire la raison, en réalité. C'est très difficile à expliquer. Ce ne sont pas des problèmes courant, que tout le monde peut avoir, non... C'est bien pire que cela. Personne ne sait où je suis allé, même pas Chelsea, au cas où tu aurais essayé de la contacter. Je ne sais pas si je reviendrais. Ni quand, ni comment. En réalité, je suis à l'autre bout du pays en ce moment... Enfin, je suis partout à la fois. Je n'ai pas d'endroit fixe où rester. Tu dois te demander pourquoi je fais cela ? Eh bien, je n'ai même pas la réponse à ma propre question. Oui, c'est très difficile d'expliquer cela sur un bout de papier comme le mien. J'aurais pu t'appeler, toi ou Chelsea, avec une cabine téléphonique mais, je ne l'ai pas fait. Je vous ai trop déçue, beaucoup trop. Je ne vous mérite pas. De plus, là où je suis, je ne fais pas tellement de choses... Bien. Si tu vois de quoi je parle. Enfin... Non, tu ne vois surement pas de quoi je parle. Mais, tu me prendrais pour un fou. Sache juste que, tu n'as pas quitté mes pensées depuis que je suis parti. Ni Chelsea, d'ailleurs. Et, même si sa me fait très mal de dire ça... Je suis con Jenny, oublie-moi. Tire un trait sur les moments qu'on à passé ensemble. Je ne suis et ne serait plus jamais le même à tes yeux, ni aux yeux de personne. Vit, Jenny. Ne passe pas ta vie à m'attendre, tu en souffrirais trop. Oublie-moi, fait comme si je n'avais jamais existé...
Conrad.
Deux mois se sont écoulés depuis cette lettre que Conrad avait envoyée depuis un bureau de poste de Caroline du sud. Il n'avait même pas prit la peine de mettre la date, et toute la formule de politesse. Il ne savait même si elle avait finit par la recevoir... Qu'importe. Personne ne savait ce que le jeune homme avait fait pendant tout ce temps. Il avait quitté l'université au beau milieu de la nuit, prenant toutes ses affaires avec lui. De là, à part cette lettre (et une envoyée à sa sœur), il n'avait jamais plus donné de nouvelles. Conrad avait parcourut le pays, mystérieusement. Non pas pour prendre des vacances ou pour simplement visité les environs. Cela avait été loin d'être par plaisir. Violence avait rimé avec son quotidien. Il avait du souvent user de ses poings, faisant saigner des gens. "Pour la bonne cause", voilà son explication. Non, il n'aurait jamais tabassé à tort un innocent. Mais ces mecs qu'il poursuivait étaient loin d'être des êtres purs. A plusieurs reprises il avait été tenté de revenir, ou d'appeler, avec une cabine téléphonique au bord de la route. Et pourtant, il ne l'avait pas fait. Sur le coup, il avait manqué de courage. Il passait d'un état à l'autre, chaque jour sur une nouvelle trace. Et, au final, rien. Ou presque rien. Mais, peu importe. Il avait espéré qu'au fond, Jenny ne l'oublie pas totalement. Même si... Les chances d'être avec elle était devenues nulle. Elle ne voudrait plus de lui si un jour elle venait à savoir. Non, il n'avait pas commit de meurtre, ou autre. Bien que cela reste horrible de se battre toute la journée pour rien. L'important dans l'histoire, c'était qu'elle ne souffre pas et, qu'elle soit heureuse. Sans lui. Enfin, ils n'étaient pas vraiment sortis ensemble en réalité, mais ils avaient eu le temps de s'attacher. Au fond, il avait eu de la chance. Personne ne voulait d'un mec froid, distant et lunatique à ses côtés. Mais cette chance, il l'avait laissé filé. Tant pis pour lui. Il finirait sa vie seul, ou alors, il crèverait, tuer à coups de balles, de haches ou on ne sait quoi d'autre. Quant à Chelsea... Elle devait le détester plus que tout au monde. C'était sa sœur, et il n'avait même pas été foutu de l'appeler pour lui dire qu'il partait. Juste une... Misérable lettre qu'il lui avait envoyé il y a de cela deux mois. Non, il n'était même pas digne d'être un grand frère. Il était misérable, c'était une ordure, un pauvre type. Deux mois... Ca paraît long pour certain. Mais pas pour lui. Il ne s'était pas reposé, n'avait dormit que quelques heures par nuit, voir des fois il ne dormait pas du tout, passant ses nuits sur la route à la place. Il s'était souvent enfilé dans des situations impossibles, pleines de pièges. Il aurait pu y rester plusieurs fois. Mais la vie en avait voulu autrement. Conrad était en vie, blessé sur tout le corps mais... Bel et bien en vie. Étonnant, oui. Là encore, il avait eu beaucoup de chance. Il avait des cicatrices, des plaies pas tout à fait encore cicatrisées et la veille, il s'était encore prit dans une embuscade et de nouvelles plaies béantes étaient apparues. Les vieilles blessures s'étaient peu à peu rouverte aussi, à force de se prendre des coups. Ses os le faisaient terriblement souffrir. Il était en miette. Il avait mal partout. Intérieurement comme extérieurement. Conrad avait pourtant décidé de rentrer à l'université... Ou du moins, à San Francisco. Il ne savait pas s'il repartirait, où s'il allait rester un moment encore. Mais, il avait des choses à mettre au clair. Beaucoup de choses. Même si, la question restait; oserait-il affronté ces personnes qu'il avait abandonné comme un lâche ? Peut-être, ou peut-être pas. Conrad resterait à l'écart, à les observés. Revoir leurs visages au moins. Pour que sa mémoire ne les oublies pas. Mais eux, voudrait-il le revoir ? Au pire, il s'y attendait. Il avait prévu les pires scénarios dans sa tête pour être sur qu'il ne serait pas déçu le moment venu, si toute fois il arrivait un jour. La route jusqu’à San Francisco fut longue. Des jours et des nuits. Traversé les Etats-Unis était loin d’être une chose facile. Surtout lorsqu’on à mal partout et qu’on est blessés de partout. Que notre pull est tâché de sang encore frais et notre jeans, pareil. Et pourtant. Il y était, enfin. Californie, San Francisco. Il fait froid en cette journée d’octobre. Bien que, dehors, les gens se promènent toujours avec envie sur la côte ouest. Le Golden Gate Bridge lui paraissait plus grand qu’avant… Défaut d’optique, surement. Conrad venait de se réveiller dans sa voiture. Oui, il n’avait pas osé revenir à l’académie et trouver un hôtel vu son état s’avérait surement difficile. Sa voiture avait été de bonne compagnie durant ces deux derniers mois alors, une nuit de plus ou de moins n’allait pas le tuer, au contraire. Il s’était garé sur un parking, en face du Golden Gate Park. Mais, l’envie de prendre l’air lui manquait alors, il sortit de sa voiture et en claquai la porte brusquement. Conrad avait énormément changé. Il paraissait plus froid, plus fort, plus… Distant. C’était quelqu’un d’autre. Son t-shirt était toujours immaculé de sang, même état pour son jeans mais… Tant pis. Ils n’avaient qu’à le regarder de travers, ça ne changeai rien. Il commença à marcher, doucement. A chaque mouvement, ses os lui faisaient mal. Son dos était en bouillie. Son visage orné de petites plaies et coupures, idem pour son cou et sa nuque. Le reste du corps était pire en revanche. Mais ça, il pouvait facilement le cacher sous ses habits. Au bout d’un moment, il entrait dans la forêt. L’odeur de la nature –la vraie- lui avait manqué. San Francisco aussi. Les gens… Aussi. Et il marchait, marchait. Loin, longtemps. Il fallait qu’il mette les choses au point. Il en avait besoin pour avancer dans sa vie – aussi misérable qu’elle soit -. Soudain, une silhouette blonde lui rappelait étrangement quelqu’un. Il s’arrêtait pour regarder plus attentivement. … Non, ça ne se pouvait pas. Ca ne pouvait pas être elle. Par pitié. Conrad avait peur de cet affrontement. Il réussissait à en trembler. Mais alors qu’elle se retournait… La respiration du jeune homme se fit plus haletante. Il laissait tomber les armes. Pourvu qu’elle ne l’ait pas vu, par pitié… De plus, son état était pitoyable ! Elle ne pouvait pas le voir comme ça, avec ces blessures et ses habits sales, pleins de sang. Pourtant, il restait froid. Ne bougeant plus. Non, elle ne devait pas le voir. Non… Il l’avait surement fait souffrir et, pour cela, il mériterait une baffe. Voir pire, d’être tabasser. Encore, et encore. Comment avait-il pu prendre le droit de lui faire ça ? De leurs faires cela ? Quel idiot. Quel con. Quel inconscient. Quel enfoiré… | |
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