San Francisco Academy
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 « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann

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Boris J. Turner
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Boris J. Turner


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MessageSujet: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Lun 9 Aoû - 13:02

« Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. »

« Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Iconkristenbellrou3« Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann 611906Sans_titre_2
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    - Boris... C'est pas aujourd'hui que t'étais censé aller bosser ?

Ouvrant péniblement les paupières, je découvris le visage d'Olivier pencher sur moi. Il était à moitié en train de se foutre de moi d'ailleurs... C'est vrai que je n'avais jamais été très matinal.
    - ... Quoi Oli ?

Demandais-je un peu sèchement, la bouche pâteuse. Oli était mon colocataire depuis des années. Il était aussi mon meilleur ami. Et un très grand musicien. Compositeur. Guitariste. Comme moi, mais avec le talent en plus ! Enfin ça, il le niera toujours. Et continuera à insister sur le fait que, de nous deux, j'étais de loin le meilleur. La bonne blague !
    - Je disais que j'crois bien que c'est aujourd'hui que tu commences à bosser... Et que t'es sacrément à la bourre ! Rajouta-il, un sourire moqueur aux lèvres.
    - Putain, fait chier !
    - J'aime ta spontanéité matinale.
    - Tu sais à quel point je suis parfait...
    - Ou pas !

Pour toute réponse, Oli se prit un oreiller dans la face. Et revint aussitôt à la charge. Quelques oreillers éventrés et plusieurs bleus plus tard, le calme était enfin revenu. Je me dirigeai d'un pas lourd vers la cuisine. Où mon regard se porta par réflexe vers l'horloge. 9h25. Merde ! Sacrément à la bourre, ça, c'est clair ! Bon tant pis pour le petit-déj' ... La douche aussi. J'en avais prit une la veille de toute façon. Et puis, avec un peu de chance, j'aurai assez de temps à la pause de midi pour faire un saut ici, et en prendre une.
J'avais réussis à dégoter une place de surveillant dans une académie. Une académie prestigieuse à ce qu'on disait. Mais qu'importe. Le salaire était plutôt attrayant. Avec, je m'achèterai sûrement une nouvelle guitare. Ou de quoi nourrir Oli... Ce gros gland ne cherchait même pas à trouver un travail. Il était persuadé qu'il finira un jour dans un grand groupe de rock, avec moi. Ha mon pauvre Oli, toi et tes rêves fous... Même si moi, inconsciemment, j'espérais aussi qu'un jour ce rêve devienne réalité. Je gardais tout de même les pieds sur terre. Quand à lui, s'était envolé depuis longtemps !
Enfin... Quelques fois, moi aussi, je m'envolais. Je planais. D'une autre façon... Une seringue dans le bras, et tout vous parait soudain magnifique. Vous avez l'impression que le monde vous sourit enfin. Ce monde d'habitude si impitoyable, détestable... Sex, Drug's & Rock'n'Roll ! Bien sûr que je savais que ce n’étais pas moral ce que je faisais. Oli ne manquait pas de me le rappeler toutes les 5min, sans succès. Mais j’en avais vraiment besoin. Ce dernier, comme s’il savait que je pensais à lui, se manifesta en rotant bruyamment depuis le salon.
    - Gros crado ! Tu m’étonnes que tu sois célibataire, vieux débris ! Lançais-je en riant.
    - Je t’emmerde Bow !
    - Mais oui ! Aller je file, salut !
    - Salut ! Mate bien les jolies filles pour moi !
    - T’inquiète !

Un grand mystère ce pourquoi Oli était célibataire. Il avait tout pour plaire. Il n’était franchement pas mal gaulé, il était énergique, drôle, talentueux. Il ferait un petit ami idéal. Et il était un ami exceptionnel. Tout en taquinant celui-ci, je m’étais habillé en vitesse. Un t-shirt gris simple, un peu moulant (On prend ce qu’on trouve.), un jean usé, et des chaussures noires. Avec ça je ressemblerais plus à un élève qu’à un surveillant mais bon…
J’attrapai mes clés de voitures et claqua la porte de l’appartement derrière moi. Elle devait bien avoir dix ans cette voiture. Mais bon, elle roulait. Le reste, qu’importe. Je fermai la portière et l’odeur de la cigarette m’envahit. Dix ans de clopes là dedans, ça laisse des traces. J’allumai le moteur, et la musique se mit en route automatiquement.

And after all... YOU'RE MY WONDERWALL
    - Bordel ! Pestais-je en coupant la musique.

J’oubliai toujours de baisser le volume avant d’éteindre la radio. S’exploser les tympans dès le matin, c’était pas mon trip. Même si, comme ici, c’était un de mes groupes préférés qui passaient. Je baissa finalement le volume, et alluma la radio. L’animateur m’annonça que j’avais… 45min de retard.
    - J’ai mis que 10min pour me préparer ? Waah, RECCORD MAN !

Me suis mis-je à hurler. Avant de me rendre compte que se mettre à parler tout seul n’était pas un très bon signe, même dans une pareille circonstance… J’allai me faire explosé par le directeur pour mon retard. Quoi que, il avait l’air sympa, bien qu’un peu spé ! Au pire, ce serait juste un mauvais quart d’heure à passer. Sur toute une vie, ça ne pèse pas lourd.

Un quart d’heure plus tard, j’arrivai à l’académie. Bien sûr, la cour était vide. Tous les élèves étaient sagement assis en classe, avec leur professeur. Au moins, ça me ferait ça de boulot en moins ! Bon, maintenant, trouver le bureau du directeur… Bonne chance Bow, cette académie est… titanesque ! Pourquoi je n’avais pas pris le plan avec moi… D’ailleurs, ses jours étaient comptés à celui-ci. J’étais prêt à parier toutes mes économies (Aussi médiocre soient-elles) qu’Oli l’avait déjà mit dans la cheminée, au cas où. Il n’avait toujours pas comprit que le climat entre la Californie et l’Angleterre était loin d’être le même… J’avais parfois l’impression d’avoir affaire à un gosse. Il n’en faisait qu’à sa tête. Quoi que, à nous deux, nous devions formé un duo assez… insupportable, exubérant, hilarant, désespérant, bref, tout ce que vous voudrez ! On en avait fait baver des gens ! A ces mots, des tas de souvenirs refirent surface, et je du me mordre la langue pour ne pas éclater de rire au beau milieu du parking. Je m’avançai vers l’entrée, calmé, quand une touffe de cheveux blonds disparaissant dans un angle du bâtiment attira mon regard. Curieux, je me décidai à la suivre. Sûrement un élève rebelle bien décider à sécher les cours… Dans ce cas, autant rester chez toi mon petit ! A moins que, comme moi, tu n’ai eu des parents… « Difficile ». Je secouai la tête, chassant ses mauvais souvenirs que je voulais oublier à tout jamais. Des parents comme ça, je n’en souhaitais à personne. Tournant à l’angle du bâtiment, j’aperçus l’élève en question. Une jeune fille.
Je m’approcha, et me posta devant elle. Une lueur d’inquiétude traversa ses yeux.
    - Alors, alors… On sèche les cours ? Dans une académie comme celle-ci, ça doit être mal vu, très mal vu. Enfin j’en sais rien, c’est la première fois que je viens ici. Et je suis affreusement à la bourre comme tu peux le voir. Alors on va dire que je n’ai rien vu, ok ? *De toute façon, je ne pourrai jamais dénoncer quelqu’un…* Mais alors, je veux te voir en classe au prochain cours d’accord ? Dès la rentrée, c’est moche de sécher. Après, ça va. Rajoutais-je en riant. Ce qui eu le don de détendre un peu la jeune fille.

Soudain, je remarquai cette odeur qui flottait dans l’air. Une odeur familière. Fronçant les sourcils, j’attrapai le poignet de la jeune fille, qu’elle tenait bien derrière son dos. Mon visage s’assombrit. Elle tenait un roulé entre ses doigts. Avec de la marijuana dedans. Son avant bras était couvert de cicatrices. Ce n’était pas la seule drogue qu’elle prenait apparemment… Je pinça les lèvres et plongea mes yeux noirs d’encre dans ce, bleu, de la jeune fille, qui commençait à paniquer.
    - … Ne t’en fais pas, je ne dirai rien. Tant pis si ça met mon job de surveillant en danger. Mais… dis moi juste… pourquoi tu fais ça…

Je la fixai sans comprendre… A son age… Elle devait avoir à peine 20ans, pourquoi faisait-elle ça ? A son age, on ne connaissait pas encore les problèmes, les vrais.
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Marilyn J. Swann
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MessageSujet: Re: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Mar 10 Aoû - 0:17

-9h-


Les yeux rivés sur la pendule de ma chambre , je laissais le temps filé, étendue sur mon lit.Sa faisait environ 45minutes que j'aurai du être en cours.Seulement ce matin j'avais décidée de ne pas m'y rendre.Du moins , je comptais sécher le 1er cours de la journée.D'ordinaire sa ne me ressemblait pas , mais aujourd'hui je n'étais pas d'humeur à me taper un cours de philo avec un prof aussi ennuyeux qu'une tombe.2h les fesses collées à une chaise , les yeux rivés sur la pendule de la classe en espérant que le temps passe plus vite , se bouchant les oreilles pour ne pas s'endormir face à la voix soporifique du prof.
J'avais fais un mauvais rêve , ce genre de cauchemar qui vous hante même après que vous soyez levés.Il vous hante pendant plusieurs jours , vous déclenchant des frissons horribles , jusqu'au jour où vous n'y pensez plus , et , soulagée , vous allez vous coucher sans savoir que vous referez le même cauchemar ce soir.

Je suis allongée dans la baignoire de la maison , recroquevillée sur mon même en position fœtus.Je pris pour que cette position amortisse mieux les coups , pour que je n'ai pas besoin de cacher mes bras et mes jambes demain en allant à l'école.J'entends les pas qui se rapprochent de la salle de bain.Bien que j'ai fermée la porte à clé , elle ne résistera pas longtemps aux coups que mon père lui inflige , l'alcool ayant redoublé la force de ses bras mous.
La porte cède enfin , et la voix d'ivrogne me parvient mieux à présent.J'entends pour la 1000éme fois de ma vie que je suis une ratée , une moins que rien , le fardeau de la famille.Mais sa , ce n'est rien , ce n'est rien face à ce qui m'attend.Soudain il s'approche de la baignoire et ce qui devait arriver arriva.La bouteille frappe de plein fouet mon épaule dans un bruit sourd.Je suis en t shirt.Je cris alors que la bouteille se fracasse en morceaux et que l'un des bouts se plante dans mon épaule.Le verre se repend dans la baignoire le long de mon corps tandis que je sens coulait le sang de mon épaule.Parmi les ronchonnements de mon ivrogne de père , j'entends les pas précipités dans l'escalier de ma mère, qui s'empresse de cacher les yeux de ma chère petite sœur de ce spectacle immonde.Et soudain , les coups reprennent , un peu plus violents les uns que les autres.Et là je me réveille.

Et c'est toujours ce cauchemar , toujours le même qui revient , qui s'imprègne dans mon cerveau parmi les pires souvenirs que je garde.Cette scène là ne c'est jamais passé , mais des similaires sont arrivés , et même des biens pires.Tout sa sous les yeux de ma mère , se contentant de se taire et d'amener ma sœur dans une autre pièce.

Soudain mes yeux s'embrumèrent.Les larmes atteignirent le drap à une vitesse fulgurante tandis que je réalisais à peine que je pleurais.Plaquant mes mains sur mes yeux , j'essayais de retenir mes larmes , mais en vain.C'était plus fort que moi.J'avais promis de ne plus pleurer pour sa.Le passé , c'est le passé comme on dit.Mais quand celui ci vous hante , il est difficile de vivre avec.
Je m'étais dis qu'en coupant les ponts avec ma famille , je cesserai de penser à tout sa , mais apparemment les cauchemars sont toujours là pour me rappeler d'où je viens et ce que j'ai vécu.

Me relevant du lit , je passais rapidement un jean et un t shirt et prenais de quoi à me faire un roulé de marijuana tranquillement , à l'abri des regards dans un coin caché du parking.
Descendant rapidement les couloirs , je n'eus pas besoin de cacher ma sale tête dû au réveil et aux larmes.Les couloirs étaient déserts.Apparemment tout le monde était très studieux ici(ce qui était aussi mon cas ) et personne n'étais jamais en retard.Du moins , pas de 45minutes.
Une fois sur le parking , je me rendais au coin désert et discret que j'avais repérée et commencée déjà à rouler mon join.L'opération terminée , je l'allumé rapidement et tirais un coup dessus , déjà soulagée.

Beaucoup de gens disent que fumer et se droguer ne permet pas d'oublier ses problèmes , mais pour moi sa me permet au moins de ne pas y penser pendant que je plane tranquillement.Oui , je me droguais.D'ailleurs sa expliquait pourquoi je cachais toujours mon poignet.Je ne voulais pas que quelqu'un l'apprenne.Je tenais à garder l'image d'une fille clean que tout le monde semblait avoir de moi.Alors autant planqués ces vilaines marques de seringue qui s'étaient imprégnées sur mon bras.Aujourd'hui , je n'avais pas pris la peine de les cacher car de toute façon je savais que personne ne passerait pas là à cette heure de la journée.

Alors que je fumais tranquillement adossée à un mur , des pas répétés éveillèrent ma surprise et mon inquiétude.Je priais pour ne pas tomber sur un élève ou un pion , sinon j'étais foutu.C'était peut être un animal sauvage.Quoi que , il y a peu de chance d'en croiser un ici.
Par réflexe , j'enfouis mes mains derrière mon dos alors que quelqu'un sortait déjà du buisson.C'était un homme.il semblait un peu âgé pour être un élève à en juger par ses traits , mais pas assez pour être prof.C'était surement un pion.Ce qui ne m'arrangeait pas non plus.
Prise de panique , je me plaquais un peu plus au mur , essayant tout de même de ne pas me bruler.Il semblait décontract , peut être un peu perdu mais l'air gentil.Mais sa n'avait pourtant pas le don de me rassurer.Je le détaillai rapidement .Brun , yeux marrons , assez mignon , mon style , mais je me demandais bien pourquoi je prêtais attention à tout sa puisque dans deux secondes il m'aurait dénoncé au directeur comme le font tout les pion.Alors qu'il s'approchait de moi , je retenais un peu plus mon souffle.J'allais avoir droit au savon du siècle.

- Alors, alors… On sèche les cours ? Dans une académie comme celle-ci, ça doit être mal vu, très mal vu. Enfin j’en sais rien, c’est la première fois que je viens ici. Et je suis affreusement à la bourre comme tu peux le voir. Alors on va dire que je n’ai rien vu, ok ?Mais alors, je veux te voir en classe au prochain cours d’accord ? Dès la rentrée, c’est moche de sécher. Après, ça va.


En fin de compte non.Son humour me détendit quelque peu mais je ne parvins pas à me décoller du mur.Il n'était pas un pion comme les autres.Quel pion laissera une élève sécher?Un pion en retard surement.

-Oui , j'irai en cours la prochaine fois.Mais la philo c'est barbant et on s'ennuie alors pourquoi y aller?Je préfère être dehors et me détendre.

Je le vis sourire et je me sentis un peu soulagée.Finalement , j'allais plutôt bien m'en sortir.C'est ce que je crus jusqu'à qu'il remarque la fumée.Tirant violemment mon poignet de derrière mon dos , il remarque le roulé mais aussi mes marques.Fronçant les sourcils , il plongea ses yeux noirs dans les miens et la panique monta en moi.J'étais foutue.

- … Ne t’en fais pas, je ne dirai rien. Tant pis si ça met mon job de surveillant en danger. Mais… dis moi juste… pourquoi tu fais ça…

Comment un surveillant pouvait il ne rien dire?Comprenait il ?Comprenait il pourquoi j'avais recours à tout sa?Je n'en étais pas sure...J'étais soulagée qu'il ne dise rien , mais je n'étais pas prête à lui dire pourquoi je faisais tout sa.Je n'aimais pas pleurer sur les épaules des autres.Et je ne voulais pas parler de mon passé.Fixant mes chaussures comme une petite fille , j'osais à peine plonger mes yeux dans les siens tout en lui répondant d'une voix hésitante.

-Je...j'ai pas envie d'en parler.Même si tu as l'air d'être quelqu'un de confiance ce n'est pas quelque chose que l'on dit comme sa.Mais merci de ne rien dire.


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MessageSujet: Re: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Mer 11 Aoû - 16:58

- Oui j'irai en cours la prochaine fois. Je pris ces paroles comme un mensonge. Je savais bien qu’elle n’y irait pas. Il n’y avait qu’à la regarder dans les yeux pour voir qu’elle mentait. Mais la philo c'est barbant et on s'ennuie alors pourquoi y aller? Je préfère être dehors et me détendre. Alors ça… Elle était mon exacte copie, quand j’avais son âge. Mit à part que moi je me « détendais », et je faisais de la musique.

- Parce que tu appelle ça te détendre ? J’appelle plutôt ça se détruire ! Lançais-je en brandissant fermement son poignet devant-elle.

C’était absolument ridicule ce que je faisais… J’étais en train de faire la morale à quelqu’un qui faisait exactement la même chose que moi… Oui enfin… Non. Moi j’avais mes raisons. Elle, elle était beaucoup trop jeune. De toute façon, pour moi, c’était trop tard, j’étais déjà dedans. Pour elle, ce n’était peut-être pas trop tard. J’arrachai la maudite cigarette des doigts de la jeune fille, et, résistant désespérément à l’envie de la porter à mes lèvres, l’écrasa sous mon pied.

- Pourquoi tu fais ça ? Répétais-je, fermement.

J’étais bien décider à ne pas m’en aller sans avoir eu de réponse. Non Bow, ne la force pas…
Deux parties de moi se battaient… Mon cœur, mes douloureux souvenirs, et ma raison, ma morale. Je voulais l’aider… Mais je me disais que, moi, je préférerai qu’on me foute la paix.

- Je... j'ai pas envie d'en parler. Même si tu as l'air d'être quelqu'un de confiance ce n'est pas quelque chose que l'on dit comme ça. Mais merci de ne rien dire.

Ah ça, pour être comme moi… Elle avait exactement le même genre de répliques que moi. Enfin… Maintenant je n’avais plus ce genre de problèmes. Seul Oli était au courant. Et dès qu’il abordait le sujet, je m’en tirais par une pirouette : Une blague, une excuse pour partir, … Ou dans le pire des cas, quand je n’étais vraiment, mais vraiment, pas d’humeur, je l’envoyais chier. Bien que j’avais horreur de lui faire du mal. Il était mon meilleur ami tout de même. Mais de toute façon, il revenait à la charge dans les heures, voir les minutes, qui suivaient. Il était infatigable…
« Ce n’est pas le genre de chose que l’ont dit comme ça. » Oh tu sais, après avoir eu un père qui a failli vous tuer plusieurs fois, il n’y a plus grand-chose qui vous dérange, qui vous choque…
Tout un tas de scénarios me venaient en tête, improbables. Avait-elle été violée ? Avait-elle fait une énorme connerie ? …

- Oh tu sais, j’en ai vu des choses, je ne dirais rien. Je ne te jugerai pas. Qu’importe ce que tu as fais ou subit. Je ne suis pas né de la dernière pluie tu sais, tu peux me faire confiance. Mais… Je ne veux surtout pas que tu te sentes forcée. Je sais ce que c’est aussi quand ça ne veut pas sortir.

Oups, j’en disais trop. Il ne fallait pas qu’elle commence à se poser des questions sur moi. D’abord parce que c’était d’elle qu’il était question, et ensuite parce que j’avais vraiment horreur de ça. C’est pour ça que je n’en parlais jamais. Et le problème, c’est que si je commençais à m’ouvrir, on me posait une question à la seconde… Après, tout, je ne trouvais pas d’intérêt à se confier. A me confier. Sinon, bien sûr que si. J’aimai que les autres se confient à moi. Je les aidais. Ironie du sort, je conseillais les autres sur leurs vies, mais je n’étais même pas capable de gérer la mienne… Donner un sens à ma vie, ç’aurait été comme jouer la 5ème symphonie de Beethoven avec les ongles, sur un tableau. Charmante comparaison, non ?

- Oh et puis non, ne me dis rien. Je ne veux rien savoir. Tu as raison, certaines choses ne devraient pas être dites. Garde ça pour toi. On ne sait jamais. Trouve la bonne personne avec qui tu pourras vider ton sac. Le monde est impitoyable. Cruel. Sale. On n’a pas le droit à l’erreur, sinon on se fait enculer en beauté. Sur ce, ma jolie, je te laisse. Je vais affronter mon triste destin : me faire engueuler comme une vulgaire merde par votre directeur. Aller courage, fuyons !

Lançais-je avec un sourire, et en faisant un demi-tour théâtral, en marchant droit, de façon exagérée. Je recommençai mes conneries, faisait comme si je n’avais jamais rien vu… J’étais persuadé qu’elle viendrait me voir plus tard. Elle n’avait pas l’air si forte qu’elle voulait sûrement le laisser croire.
Je m’avançais vers le bureau du directeur, et entra sans frapper.

- Bonjour monsieur ! Jesuisàlabourre ! Lançais-je, un grand sourire arrogant aux lèvres. Je voulais sortir de là le plus vite possible, pas que ça à faire !
- Je vois ça… Ca fait rien. Euh… Allez surveiller la cours, je suis occupé là…

Me répondis le directeur, le téléphone à l’oreille. Je restai un moment planté là, à la fixer, me demandant s’il était dans son état normal, avant de refermer la porte derrière moi. Il devait être sacrément occupé pour ne pas se rendre compte qu’à cette heure-ci, les élèves étaient en classes, pour encore au moins 2h. Je sortis de l’académie, et m’assis sur les marches. Ne cherchant pas à savoir si la jeune fille était retournée en cours ou non, je sortis une cigarette de ma poche, et l’alluma. J’avais décider en vrac de ne pas lui faire la guerre. Elle ne voulait pas me parler de ses problèmes, c’était son droit. J’allais lui foutre la paix. C’était une élève comme une autre à présent. Je n’allais pas interdire à quelqu’un de faire quelque chose que moi-même je faisais, avec excès. Par réflexe, je retroussa les manches de ma veste, et examina mes avant-bras.
Couverts de cicatrices dues aux piqûres de drogues en tout genre. Des récentes, ainsi que des anciennes. Bien plus anciennes. Je remis mes manches en place, et expira la fumée de cigarette, plongé dans mes pensées.
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MessageSujet: Re: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Ven 13 Aoû - 11:32

- Parce que tu appelle ça te détendre ? J’appelle plutôt ça se détruire !

Je ne répondis pas.Mais que pouvais répondre?Tout le monde n'a pas la même conception des choses.Pour moi , fumer et me droguer me permet de penser à autres choses qu'à mes souffrances,de pouvoir enfin me sentir bien.Et sa , pouvait il le comprendre?Non , sauf s'il avait fait la même chose durant sa jeunesse.
Me serrant toujours le poignet , il prit la cigarette et l'écrasa sous son pied.De quel droit se permet-il?Il pouvait bien juger ma vie , mais pas la gérée.Qu'est ce que sa pouvait lui faire que je me détruise , qu'en avait il à faire?C'était mon choix.Si je devais mourir de quelque chose , autant que ce soit de sa.

- Oh tu sais, j’en ai vu des choses, je ne dirais rien. Je ne te jugerai pas. Qu’importe ce que tu as fais ou subit. Je ne suis pas né de la dernière pluie tu sais, tu peux me faire confiance. Mais… Je ne veux surtout pas que tu te sentes forcée. Je sais ce que c’est aussi quand ça ne veut pas sortir.

Non , sa ne voulait pas sortir et sa n'avait jamais voulu.Toute ma jeunesse j'avais cachée mes problèmes et mes angoisses , j'avais tout pris sur moi sans jamais rien confiée à personne.Oh , j'en avais eu des meilleures amies , celles à qui ont doit tout dire et tout racontés.Et elles savaient toutes les moindres parcelles de mon existence.Tout , sauf sa.A dix ans déjà " C'est quoi ces traces rouges sur ta nuque?" que pouvait répondre si ce n'est que c'était le chien qui m'avait fait sa en jouant?La vérité était trop cruelle pour une petite fille de 10ans dont les seules préoccupations sont jouer à la poupée et à la maitresse.
L'insouciance , j'avais toujours rêvée avoir cette insouciance d'enfant , être une petite fille comme les autres sauf que je n'avais jamais eu cette chance..

Je relevais les yeux vers le pion.Devrais je lui dire?Je n'en savais trop rien.Il semblait pouvoir comprendre , comme il me l'avait dit , mais je n'étais pas sure.Seul quelqu'un qui avait vécu sa était vraiment en mesure de comprendre et de m'aider.M'aider à oublier et à arrêter mes conneries avant que j'y devienne accroc.

- Oh et puis non, ne me dis rien. Je ne veux rien savoir. Tu as raison, certaines choses ne devraient pas être dites. Garde ça pour toi. On ne sait jamais. Trouve la bonne personne avec qui tu pourras vider ton sac. Le monde est impitoyable. Cruel. Sale. On n’a pas le droit à l’erreur, sinon on se fait enculer en beauté. Sur ce, ma jolie, je te laisse. Je vais affronter mon triste destin : me faire engueuler comme une vulgaire merde par votre directeur. Aller courage, fuyons !

Je n'eus même pas le temps de répondre que déjà il fasait demi tour de façon théâtrale et repartait dans la cour.J'étais déboussolée par ses paroles.Elles sonnaient juste à mes oreilles mais étaient trop dures à entendre.
Je devais trouvée la bonne personne , et je crois que cette personne là c'était lui.Sa vision du monde se calquait parfaitement sur la mienne , mais il avait décidé qu'il ne voulait rien savoir , alors à présent c'était trop tard pour envisager de tout lui dire.
J'avais juste à prier pour qu'il tienne sa promesse et ne dise rien , sinon s'en était finit de moi.Cette académie était ma seule chance , et je ne tenais pas à la gâcher.

Me décollant du mur , je constatais avec surprise que mes chances tremblaient.Avançant lentement je sortis de ma cachette et traversais la cour déserte.Plaquant mes poignets l'un sur l'autre , j'envisageais de me dépêcher , ne voulant tomber sur personne.Je n'étais pas d'humeur pour faire semblant que tout allait bien.
Mes yeux faisaient le va et vient à gauche et à droite , s'arrêtant soudain sur ma droite où ils aperçurent le pion de tout à l'heure.Il était là , assit sur les marches , une clope à la main.Je m'arrêtai soudain de marcher.Je me sentais prête à tout lui dire , mais lui ne voudrait rien entendre.Qu'importe , au moins , je saurais comme sa qu'il n'était pas la bonne personne.
M'approchant de lui , il ne tourna pas la tête.Savait -il que c'était moi.Se doutait -il que je reviendrais?Oui , probablement.Je m'assis près de lui , fixant la cour devant moi , les yeux perdus tout comme lui.

-Je sais que tu ne veux rien entendre , mais tant pis , je vais tout te dire quand même.Et si tu t'en fiches à présent de ma piètre vie , je saurais au moins que finalement tu n'est pas la bonne personne.
Tout à commencé quand j'étais gamine , 5-6 ans environ.Tout allait bien , j'étais une petite fille comme les autres , dont tout le petit monde tournait autour de ses poupées.Puis ma petite sœur est arrivé.Elle fut dès sa naissance gâtée et bichonnée , pendant que j'étais l'esclave de cette dernière , mais jusque là je peux dire que j'avais de la chance.
Mon père avait une fâcheuse tendance à boire.Il était chef d'entreprise et même si ce n'était pas toujours drôle au travail , c'était toujours la fête pour moi lorsqu'il rentrait le soir
, je pris une profonde inspiration.J'ai toujours été la ratée de la fille , l'erreur , celle qu'on attendait pas et qu'on ne voulait pas.Alors , comme pour me punir de s'être imposé dans sa vie , j'avais droit à la raclée du siècle chaque soir.J'étais frappé , à coup de pied et de poing , et quand sa ne suffisait pas , il prenait ses bouteilles vides ,ou bien même tout ce qui pouvait lui passer sous la main.Et ma mère n'a jamais rien dit , elle , elle se contentait de faire en sorte que ma petite sœur ne voit pas le spectacle , et sa s'arrêtait là.Et personne n'a jamais rien su.Je me suis toujours contentais de cacher les marques qu'il me faisait et de trouver une excuse stupide à cela.
Et à 15ans j'ai commencée à me droguer.C'était un garçon qui m'en avait proposé en sortant de cour , et j'avais voulu tester.Au début je ne fumais que quelques roulées par ci par là , mais sa me permettait déjà de mieux supporter le calvaire qui m'attendais en rentrant.Et puis j'ai commencée les piqures , et là je ne souffrais plus chaque soir.Je rentrais et prenais ma raclée , comme par habitude.Je ne pleurais plus , je me contentais d'encaisser.A ma majorité je pris mes affaires et je me suis partis loin , très loin de chez moi.Depuis je me débrouilles comme je peux , et je me piques toujours autant.Je fais sa pour ne plus y penser , oublier ce que j'ai vécu.Je ne veux pas devenir accroc , seulement soulager mes souffrances , même si ce n'est pas forcément le bon moyen pour sa.Mais je ne me plains pas , je sais qu'il y a pire que moi , alors je ne m'appitois pas sur mon sort et ,n'embête pas les gens avec tout sa.C'est pour sa que tu es le seul à savoir tout sa.


Je finis mon récit les yeux perdus dans les siens.J'avais le cœur léger.Tout dire m'avait enlever un poids du cœur.Peu importe à présent si il pourra m'aider.J'étais heureuse d'avoir enfin pu libérer mes souffrances.Et les larmes vinrent toutes seules alors que je ne les attendais pas , le sourire aux lèvres...
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Boris J. Turner
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Boris J. Turner


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MessageSujet: Re: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Mar 17 Aoû - 15:34

    - Je sais que tu ne veux rien entendre, mais tant pis, je vais tout te dire quand même. Elle s’accroche…Et si tu t’en fiches à présent de ma piètre vie, je saurais au moins que finalement, tu n’est pas la bonne personne. Ha, tu crois vraiment que je le suis ? Je ne pense pas… Tout a commencer quand j’étais gamine. 5-6 ans environ. Tout allait bien, j’étais une petite fille comme les autres, dont tout le petit monde tourne autour de ses poupées. Puis ma petite sœur est arrivée. Elle fut dès sa naissance gâtée et bichonnée, pendant que j'étais l'esclave de cette dernière, mais jusque là je peux dire que j'avais de la chance.
    Mon père avait une fâcheuse tendance à boire. Un point commun. Il était chef d'entreprise et même si ce n'était pas toujours drôle au travail, c'était toujours la fête pour moi lorsqu'il rentrait le soir. J'ai toujours été la ratée de la famille, l'erreur, celle qu’on n’attendait pas et qu'on ne voulait pas. Alors, comme pour me punir de s'être imposé dans sa vie, j'avais droit à la raclée du siècle chaque soir. Deux points communs. J'étais frappé, à coup de pied et de poing, et quand sa ne suffisait pas, il prenait ses bouteilles vides,Trois... J'en garde encore de belles cicatrices. ou bien même tout ce qui pouvait lui passer sous la main. Et ma mère n'a jamais rien dit.Quatre. Elle, elle se contentait de faire en sorte que ma petite sœur ne voit pas le spectacle, et sa s'arrêtait là. Et personne n'a jamais rien su. Je me suis toujours contenté de cacher les marques qu'il me faisait et de trouver une excuse stupide à cela. Cinq... Quand va se finir cette horreur...
    Et à 15ans j'ai commencée à me droguer. Six... La copie conforme de mon enfance. C'était un garçon qui m'en avait proposé en sortant de cour, et j'avais voulu tester. Au début je ne fumais que quelques roulées par ci par là, mais sa me permettait déjà de mieux supporter le calvaire qui m'attendais en rentrant. Et puis j'ai commencée les piqûres, et là je ne souffrais plus chaque soir. Je rentrais et prenais ma raclée, comme par habitude. Sept. Je ne pleurais plus, je me contentais d'encaisser. A ma majorité je pris mes affaires et je suis parti loin, très loin de chez moi. Huit. Mais c'est pas vrai... Il ne peut pas avoir deux fois ce même genre de parents…Depuis je me débrouille comme je peux, et je me pique toujours autant. Je fais ça pour ne plus y penser, oublier ce que j'ai vécu. Je ne veux pas devenir accroc, seulement soulager mes souffrances, même si ce n'est pas forcément le bon moyen pour sa. Ça fait un bout de temps que tu a commencé, tu a peu de chance de t'en tiré...Mais je ne me plains pas, je sais qu'il y a pire que moi, alors je ne m'apitoie pas sur mon sort et, n'embête pas les gens avec tout sa. Neuf. C'est pour ça que tu es le seul à savoir tout ça.
Je n'avais pas levé les yeux vers elle, mon regard fixé sur ma cigarette, la portant de temps à autre à mes lèvres. Pas un mot ne sortit de ma bouche. Peut-être par peur d'être démasqué, qu'elle ne voit que je la comprenais... Un peu trop ? Je restais silencieux, expirant ma fumée de cigarette, laissant la nicotine faire son travail. C'est fou comme cette fille me ressemblait mine de rien... A la simple différence que moi, je tenais tête à mon père. Ce qui avait le don de doubler les raclées. Et, peut-être parce que j'étais un homme, donc, plus solide, courageux, je n'avais à aucun moments pleurer à cause de cet homme. J'encaissai, j'encaissai. Sans jamais craquer. Pour cette jeune fille... Dont je ne connaissais toujours pas le nom... Ça avait du être plus dur. Elle avait du encaisser le fait d'être abandonnée par ses parents. Comme moi en fait. Mais abandonnée pour pouvoir chérir encore plus sa petite sœur. Peut-être bien qu'elle avait souffert autant que moi. Même si, moi, je savais camoufler mes émotions. Elle, pleurait en silence à côté de moi. J'aurai aimé trouver les mots pour la réconfortée, la prendre dans mes bras, lui dire que tout cela c'est du passé, que je suis comme elle, que je pourrai l'aider... Mais rien ne sortait. Je ne trouvais pas les mots. Je ne pouvais pas la prendre dans mes bras, pour passer pour un pédophile ? Lui dire que tout ça c'est du passé ? Non, le passé nous rattrape toujours. Je ne pouvais pas non plus lui dire que j'étais comme elle. Que je la comprenais. Ça ne pouvait, ça ne voulait, pas sortir. Et enfin, je ne pouvais pas l'aider non plus. Ce qui est fait, est fait.
    - Hum, tu sais... Fis-je en expirant ma fumée de cigarette, la voix rauque. Tout ça c'est du passé... Ne te laisse pas dépasser par tous ces souvenirs. Il faut que tu mettes ça de côté, sort tout ça de ta vie. Oublie ces gens. Après tout, ils ne méritent même pas d'être tes parents... Un vrai père te dit qu'il t'aime, une vraie mère protège son enfant quoi qu'il arrive. Tu es seule. Pour ne pas dire "On "... Il va falloir s'y faire. La drogue ne t'aidera en rien là dedans. Elle ne te donnera que l'illusion que le monde est un peu plus beau que ce qu'il est. Mais tu sais, tu a une chance. Tu a vu avant tout le monde qu'en réalité, le monde n'est pas rose. Que les gens sont des pervers, des salauds. Toi, tu a remarqué ça plus tôt. Tu n'en seras que plus forte. Même si ça fait mal, il faudra s'y faire. Marche ou crève. C'est dur, mais c'est comme ça.
J'avais lancer à voix haute tout ce que je me disais moi pour me réconforter, pour garder la tête haute. Ça faisait bizarre d'avoir quelqu'un qui avait vécu les mêmes choses que nous... Au moins, peut-être, je pourrai l'aider. Lui dire mon point de vue sur tout ça. Mais jamais, jamais, je ne lui parlerai de moi. Si elle me le demande, je lui mentirai. Je ne veux pas qu'elle sache ça. Je ne veux pas qu'on s'apitoie sur mon sort moi aussi. Peut-être que mon raisonnement est complètement idiot, vu qu'elle a vécu les mêmes choses que moi, avec quelques coups en moins sans doute, mais je voulais la préservée de tout ça. Elle ne devait pas savoir. Ça allait l'effrayer que le monde puisse être aussi sale. Elle en avait déjà assez vu comme ça, inutile d'en rajouter. Je voulais la protégée au mieux de ce monde de merde. Tellement à chier que j'en venais parfois à me demander ce qui me permet d'avancer... Et comme à chaque fois, ces souvenirs me reviennent. Ces heures à jouer de la guitare, à composer, à parler sans heures avec Oli, ces soirées, ces moments de paix, seul dans ma chambre, avec cette... seringue plantée dans le bras. Je ne voulais pas me l'avouer, mais j'étais irrévocablement accro. Tellement accro que je commençais déjà à ressentir le manque... Il faut dire que tous ces souvenirs qui me sont revenus en mémoire d'un seul coup, ravageurs, m'avaient achevés. Mais j'étais fort, je m'en tirerai de la même manière, comme à chaque fois...
En fait, la drogue, c'est pour les lâches... Ceux qui ont prit conscience que ce monde est trop sale, mais qui ne veulent pas l'admettre. Ils attendent que quelque chose les poussent vers la lumière. Sauf que, arrivé au stade où j'en suis, on s’aperçoit en fait qu'on a fait le chemin à l'envers. En réalité, on s'éloigne de cette lumière. Mais c'est trop tard.
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MessageSujet: Re: « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann   « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann Icon_minitime1Mar 17 Aoû - 17:14

Les larmes coulaient toutes seules , et j'attendais en silence qu'un mot sorte de sa bouche.Mais rien ne vint.Il ne tentait même pas de me réconforter , tirant juste sur sa cigarette toutes les 10secondes.Je commençais à croire que s'il ne pouvait rien dire , rien faire , ce n'était pas le bon.Ce n'était pas la bonne personne à qui je pouvais tout dire, et pourtant c'était lui qui savait tout maintenant.Qu'importe , le seul fait d'avoir réussit à tout dire m'avait fait du bien , je me sentais enfin comme libérée.J'avais l'impression de prendre un peu de distance par rapport à ma famille , sans pour autant ne pas penser à ce que j'avais vécu.
Et puis son regard se tourna vers moi , et je compris à cette instant que j'avais peut être tort, qu'il me comprenait en fin de compte , et qu'il allait enfin tenter de me dire quelque chose de réconfortant.

- Hum, tu sais...Tout ça c'est du passé... Ne te laisse pas dépasser par tous ces souvenirs. Il faut que tu mettes ça de côté, sort tout ça de ta vie. Oublie ces gens. Après tout, ils ne méritent même pas d'être tes parents... Un vrai père te dit qu'il t'aime, une vraie mère protège son enfant quoi qu'il arrive. Tu es seule. Il va falloir s'y faire. La drogue ne t'aidera en rien là dedans. Elle ne te donnera que l'illusion que le monde est un peu plus beau que ce qu'il est. Mais tu sais, tu a une chance. Tu a vu avant tout le monde qu'en réalité, le monde n'est pas rose. Que les gens sont des pervers, des salauds. Toi, tu a remarqué ça plus tôt. Tu n'en seras que plus forte. Même si ça fait mal, il faudra s'y faire. Marche ou crève. C'est dur, mais c'est comme ça.


Et j'avais vu juste.Sans avoir vécu les même choses que moi(à moins que oui mais sa m'étonnerait ) il me comprenait.Certes , ce n'est pas les vraiment les mots auquel je m'attenfais , mais ils étaient vrais.J'avais pris conscience avant tout le monde que la vie n'est pas joyeuse pour tout le monde.
A présent je n'avais plus qu'à essayer de faire comme il m'avait dit,prendre du recul , oublier , sans l'aide de la drogue.Arrêter maintenant était peut être ma seule chance de m'en sortir , de ne pas plonger , de ne pas devenir accroc...
D'un revers de main je séchais mes lèvres.Passant ma main d'en ma poche.J'en sortis une boîte de cigarettes qui contenais tout le nécessaire pour me faire des roulés.Me levant rapidement ,peut être un peu trop car je faillis de tomber sur le surveillant , et me dirigeais vers la poubelle où j'y jetée le paquet.Certes , ce n'étais pas la seule drogue que je possédais , j'avais encore d'autre paquets de ce genre planqués dans ma chambre , mais c'était un bon début.
Je revins vers les marches mais ne m'assis pas.Me postant devant le surveillant , je le détaillais un peu , sans m'attardais sur le fait que malgré tout il me plaisait.Au fait , comment s'appelait il?

-Merci...Je vais essayer de suivre tes conseils , et d'ailleurs j'ai déjà commencée , mais ce ne sera pas facile.Si tu connais des gens qui prennent de la drogue alors tu sauras surement pourquoi il me faudra du temps pour essayer d'arrêter sans devenir dingue.
Si un jour tu as besoin de parler demande Marilyn à la frat' des Alpha Delta Delta.Encore merci , et salut.


Je lui souris et fis demi tour , me demandant si il allait me suivre , même si j'en doutais beaucoup.J'aurais pu le prendre dans mes bras pour le remercier , mais je ne le fis pas.Parce que lui était un surveillant et moins un élève , je ne voulais pas le faire passer pour un pédophile ou je ne sais quoi.
J'espérais juste le recroisé très prochainement..

« The End »
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« Je ne sais pas pourquoi tu fais ça mais, s'il te plait... arrête. » | Marilyn J. Swann
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